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Santé - C'est confirmé : les téléphones mobiles cassent l'ADN et brouillent le génome. Mais n'y aurait-il pas de risques pour la santé ?

Un nouveau rapport sur une étude conduite au niveau de l'Union Européenne confirme les risques d'une exposition aux rayonnements électromagnétiques mais ne prouve pas qu'il y ait des risques sur la santé. Mais alors, qu'elle est l'utilité de cette recherche, se demandent le Dr. Mae-Wan Ho et le Professeur Peter Saunders

La version originale de cet article en anglais paru sous le titre Confirmed : Mobile Phones Break DNA & Scramble Genomes et elle est accessible par les membres de l'ISIS s ur le site : www.i-sis.org.uk/CMPBDASG.php

Les enfants de moins de huit ans ne devraient pas utiliser les téléphones portables et ceux qui ont entre huit et quatorze ans ne devraient les employer seulement quand c'est absolument nécessaire, avertit le Professeur William Stewart, Président de l'Office National de Protection Radiologique du Royaume Uni ( National Radiological Protection Board en anglais ou NRPB ).

Monsieur William a publié le même avertissement il y a cinq ans, quand il a présidé une enquête dont le résultat fut la publication du rapport Stewart sur les téléphones portables et la santé. Mais son conseil a été ignoré. Un enfant sur quatre de sept à dix ans a maintenant un téléphone portable, soit une proportion qui est le double de ce qu'il était en 2001.

Dans un nouveau rapport publié le 12 janvier 2005, Stewart a non seulement répété son avertissement concernant les enfants qui sont le plus en danger, mais il a également réclamé un examen du procédé de planification pour des stations de base. Il a rapporté qu'il y aurait à ce sujet une nouvelle preuve selon laquelle il pourrait y avoir des implications possibles sur la santé.

Cette évidence provient d'une grande étude au niveau européen qui a duré quatre ans et qui, à nouveau, indique qu'il n'est pas avéré que les champs électromagnétiques des téléphones portables et d'autres sources, présenteraient des risques sanitaires. Néanmoins, cette étude rend Stewart 'plus concerné, plus impliqué' qu'il y a cinq ans, cependant de manière insuffisante pour qu'il recommande une action plus décisive.

Quel type de recherches faut-il financer ?

Pourquoi les discussions persistent-elles à propos de la sûreté de nouvelles technologies telles que les modifications génétiques et les téléphones portables ? Pourquoi les issues ne semblent-elles jamais être réglées - dans la mesure où quelque chose en science peut être définitivement réglé - avant que les produits ne soient sur le marché ? C'est au moins en partie parce que nous manquons à la fois des deux critères explicites pour placer la recherche scientifique en première position – à savoir :

1. Si cela est sûr [ sûreté ou sécurité], si cela est moral ou conforme à l' éthique et si cela apporte une véritable contribution vis-à-vis de la société, d'une part.

2. Un système d'audit pour évaluer l'efficacité des dépenses affectées à la recherche et au développement, d'autre part.

En conséquence, la recherche sur la sûreté des nouvelles technologies est faite longtemps après que les produits aient été diffusés et mis en le marché ; le plus souvent, cette recherche n'est pas faite du tout. A ce moment là, naturellement, l'industrie a investi beaucoup d'argent et il y a une grande pression qui est exercée sur les scientifiques et sur les autorités chargées de la réglementation, afin de ne pas mettre tout cet investissement en danger.

Au lieu d'appliquer le principe de précaution , selon lequel les développements ne devraient pas être poussés jusqu'à ce que nous soyions convaincus, au delà du doute scientifique raisonnable, qu'ils sont sûrs ; les autorités chargées de la réglementation appliquent le principe d'anti-précaution, qui exige une preuve concluante des dangers avant que n'importe quelle action ne puisse être justifiée. Il n'est pas dans l'intérêt public de reporter la charge de la preuve de cette manière, mais il est également très vraisemblable que cela se produit lorsqu'il y a tellement d'argent en jeu.

Nous devrions commissionner la recherche sur les questions de sûreté bien avant que de grands montants n'aient été dépensés sur le développement des produits. Et les scientifiques que nous finançons devraient se poser les questions, explorer le sujet et entreprendre des expérimentations qui apportent des réponses claires à la fois sur des risques sanitaires et sur les mécanismes fondamentaux, qui, trop souvent, ne sont pas encore bien compris.

Cette étude conduite au niveau européen et portant sur les effets biologiques des champs électromagnétiques, malheureusement, ne satisfait ni l'un ni l'autre de ces deux critères.

Une étude conséquente mais sans conséquence

Une grande et récente étude européenne, connue sous le nom de REFLEX, a permis de constater que le rayonnement des téléphones portables casse l' ADN dans les cellules humaines. Mais selon le rapport final de 259 pages, cela ne signifie pas que les téléphones portables présentent des risques sanitaires.

Douze groupes de recherche répartis dans sept pays européens ont été impliqués dans cette étude entre 2000 et 2004. Cette étude a coûté plus de 3 millions d'euros (2.059.450 de l'Union Européenne, 506.774 du gouvernement suisse, 191,265 du gouvernement finlandais et 522.629 de la Fondation Verum en Allemagne).

Les équipes ont étudié les champs électromagnétiques = CEM , ou EMF en anglais, dans la plage des fréquences extrêmement basses [ ELF ou extremely low frequency en anglais], soit de 3 à 30 Hz avec une longueur d'onde de 100.000 à 10.000 km] , provenant de l'approvisionnement courant en l'électricité et des appareils électroménagers, ainsi que dans la gamme des fréquences radio (FR ou RF en anglais) émises par les téléphones portables. Beaucoup d'attention a été portée à la standardisation des équipements émetteurs de rayonnement, ainsi qu'aux normes et aux contrôles de qualité.

On pouvait avoir s'attendre à ce qu'un tel effort concerté et puissant apporte des réponses plus définitives sur les questions relatives à la sûreté . Ce ne fut pas le cas.

Un défaut dans la conception et dans l'objectif principal de l'étude

Les laboratoires se sont concentrés sur l'étude des cellules et sur la recherche des effets aigus sur les molécules après des expositions aux CEM pendant des périodes courtes, de 6 jusqu'à 24 heures et, la plupart, pendant quelques jours. Les effets des expositions à long terme n'ont pas été envisagés.

D'ailleurs, les recherches furent concentrées sur des intensités de champ situées autour des limites courantes d'exposition : environ 1 mT pour la plage des fréquences extrêmement basses [3 à 30 Hz] et un taux spécifique d'absorption = TSA ( SAR ou specific absorption rate en anglais) de 2 Watts/kg pour la gamme des fréquences radio. Beaucoup de scientifiques considèrent ces niveaux beaucoup trop élevés parce qu'ils sont supposés empêcher un chauffage excessif des tissus, plutôt que de considérer les effets non thermiques tels que des ruptures de l'ADN.

Néanmoins, plusieurs des équipes ont détecté des ruptures significatives de l'ADN humain et d'autres cellules animales, à des niveaux d'exposition situés bien en dessous des limites officielles. On a observé des ruptures d'ADN après une exposition pendant quinze heures à des CEM de fréquences extrêmement basses aussi faibles que 35 microT , et après une exposition de dix-huit heures de 20 microT . De même, pour la gamme des fréquences radio, on a observé des ruptures d'ADN ainsi que des anomalies chromosomiques au niveau le plus bas de taux spécifique d'absorption étudié, soit 0.3W/kg.

Pourtant, nous avons lu dans le rapport final: 'dans leur ensemble, les résultats du programme REFLEX ont été exclusivement obtenus à partir d'études conduites in vitro et ils ne sont donc pas appropriés pour conclure que l'exposition aux fréquences radio extrêmement basses, au-dessous des limites de sûreté actuellement validées, cause un risque pour la santé des populations.' Exactement le même compte-rendu est fait sur les résultats de l'exposition aux champs électromagnétiques CEM de fréquences extrêmement basses.

Ce rapport en lui-même indique la futilité de l'ensemble de cet exercice. Les expériences ont été effectuées in vitro . On nous dit maintenant que, selon l'opinion des expérimentateurs, aucun résultat in vitro , c'est-à-dire aucun résultat imaginable de leurs expériences, n'auraient pu les amener à conclure qu'il y aurait un risque quelconque en matière de santé. Pourquoi ont-ils alors pris la peine d'effectuer ces expériences? Pourquoi ont-ils trouvé une justification auprès des contribuables européens en leur demandant de considérer leur travail comme une contribution à la santé publique?

Qui tire les bénéfices de telles recherches ?

Tout en niant que les résultats de la recherche nous indiquent quelque chose au sujet des risques sanitaires, le chef de l'étude, Franz Adlkofer de la Fondation Verum a néanmoins conseillé de na pas utiliser les téléphones portables si des téléphones de ligne fixes sont disponibles et il a également recommandé, autant que possible, l'usage d'un écouteur avec un téléphone portable. ' Nous ne voulons pas créer une panique, mais il est bon de prendre des précautions, ' d'après ce qu'il aurait dit, en précisant qu'une recherche supplémentaire s'avère nécessaire et qu'elle pourrait prendre encore quatre ou cinq ans.

C'est très confortable pour les 100 milliards de dollars états-uniens qui représenta annuellement l'industrie des téléphones portables et qui avait exigé qu'il n'y a aucune preuve concluante des effets nocifs des rayonnements électromagnétiques. Environ 1,5 milliards de personnes autour du monde utilisent maintenant des téléphones portables et on s'attendait à ce qu'environ 650 millions de téléphones soient vendus au cours de l'année 2004. Le chef de cette étude est clairement préoccupé par des risques possibles, mais pas jusqu'au point de faire une suggestion au secteur industriel concerné pour qu'il fasse quelque chose à ce sujet. Même pas une campagne pour alerter le public et faire en sorte que ce dernier décide par lui-même.

N'ayant pas été en mesure jusqu'ici de tirer une conclusion, les scientifiques peuvent espérer encore quatre ou cinq années de soutien financier à leurs recherches. Mais si leurs travaux ne nous ont rien appris de nouveau jusqu'ici, pourquoi devrions nous continuer à payer davantage ? En outre, les résultats sont déjà assez mauvais, même s'ils ont tout à fait confirmé ce que nous savions déjà.

Nos craintes exprimées antérieurement ont été confirmées

En dépit de ces limitations, les résultats de la recherche REFLEX ont confirmé des résultats importants déjà connus dans la littérature scientifique. Henry Lai et Narenda Singh de l'Université de l'Etat de Washington, à Seattle aux Etats-Unis, entre d'autres, avaient détecté des ruptures d' ADN dans des cellules de cerveau des rats exposés à des champs électromagnétiques bien plus faibles, au moins depuis les années 1990. Leurs résultats avaient été bientôt confirmés dans plusieurs autres laboratoires.

L'étude REFLEX a permis de constater également que l'exposition à la fois à des champs électromagnétiques de fréquences extrêmement basses, que dans la gamme des fréquences radio, a abouti à des augmentations significatives des anomalies chromosomiques dans les fibroblastes humains (cellules de peau), comme des lacunes, des coupures, des anneaux, des chromosomes dicentriques (avec deux centromères) et des fragments.

La fréquence des lacunes a augmenté 4 fois, celle des cassures ont doublé ; quant aux chromosomes dicentriques et aux fragments acentriques, ils ont été multipliés par 10. L'exposition aux fréquences radio induit une incidence encore plus élevée des lacunes et des coupures de chromosome; les fragments dicentriques et les fragments acentriques ont été multipliés par cent.

Ces anomalies chromosomiques avaient également été observées précédemment (voir l'article ' Non-thermal effects ', 'Les effets non thermiques ', dans notre revue Science in Society N° 17 ) et elles sont maintenant considérées, par un nombre substantiel de scientifiques, comme étant des signes d'instabilité du génome et comme étant liées aux cancers.

En effet, l'étude REFLEX a montré que les champs électromagnétiques CEM de fréquences extrêmement basses avaient favorisé la croissance des cellules humaines de neuroblastome [ou tumeur de la crête neurale] , de près de 12% après une exposition pendant 42 heures à 10 microT , et de 17% à 100 microT ; bien que de plus longues expositions, pendant 90 heures, se sont montrées sans effet, probablement parce que les cellules avaient atteint la confluence, c'est-à-dire le point à partir duquel elles cessent leur croissance et où elles ne sont plus sensibles aux champs électromagnétiques.

L'effet stimulant de la croissance par une exposition aux champs électromagnétiques est d'une importance particulière, à cause de l'évidence épidémiologique qui lie cet effet avec les leucémies chez des enfants et d'autres cancers (voir les articles suivants : ' Electromagnetic fields double leukaemia risks ', 'Les champs électromagnétiques doublent le risque de leucémies' et ' Non-thermal effects ', 'Des effets non thermiques', dans la revue Science in Societey N° 17 ; ainsi que ' Electromagnetic fields, leukaemia and DNA damage ', 'Les champs électromagnétiques, la leucémie et les dégâts', dans Science in Society N° 23 ).

L'exposition de cellules de leucémie à des fréquences radio et à des champs électromagnétiques, pendant 48 heures, les a faits se multiplier de façon agressive, outrepassant les signaux de déclenchement de la mort de cellules (voir ' Mobile phones & cancer ', 'Les téléphones portables et le cancer', dans la revue Science in Society N° 17 ).

Les mécanismes en jeu ne sont toujours pas bien expliqués

De son propre aveu, l'étude REFLEX a peu contribué en vue de la définition des risques sanitaires des champs électromagnétiques. A-t-elle au moins contribué à la compréhension du mécanisme fondamental des effets biologiques non thermiques des champs électromagnétiques ? Pas vraiment. Les balayages élargis du génome et le profilage des protéines ont mis en évidence beaucoup de gènes et des protéines 'régulées vers le haut ' ou 'régulées vers le bas' ; leur signification demeurera inconnue, au moins jusqu'à ce que la gamme normale de la variation puisse être établie établie.

Le rapport fait ressortir (page 194) que, ' le mécanisme d'action induit par l'exposition des cellules vivantes à des champs électromagnétiques CEM de fréquences extrêmement basses, n'est pas encore connu .' Pour les champs électromagnétiques des fréquences radio, le rapport suggère qu' 'une augmentation de la formation et de l'activité des radicaux libres ', serait responsable des dommages causés à l'ADN. Cette suggestion n'apporte rien de neuf non plus et a été faite précédemment par beaucoup d'autres chercheurs.

En outre, elle n'aborde pas vraiment la question de la façon dont les champs électromagnétiques pourraient augmenter la formation et l'activité des radicaux libres, ce qui exige de faire appel à des recherches en physique et des méthodes physiques d'investigations qui n'ont pas été incluses dans l'étude REFLEX (voir ' Mobile phones turn enzyme solution into gel ', 'Les téléphones portables transforment une solution enzymatique en gel', dans cette série d'articles).

Une défaillance dans l'éducation et dans une recherche qui est subordonnée au marché et aux affaires

Ce qui est intéressant, c'est que le rapport REFLEX est préfacé par une contribution du Professeur William Ross Adey qui est décédé le 20 mai 2004 et qui avait 'apporté des contributions fondamentales à la science émergente des effets biologiques des champs électromagnétiques'.

Adey devait résumer, fort à propos, pourquoi il y avait si peu de progrès en matière de recherches sur les effets biologiques des champs électromagnétiques : 'L'histoire du bioélectromagnétisme illustre la diversité des problèmes qui se manifestent chaque fois qu'une communauté scientifique est confrontée avec une frontière qui fouille profondément dans les orthodoxies bien établies de la biologie, des sciences physiques et des sciences de l'ingénieur'.

Ces conflits sont apparus encore plus nettement lorsque de nouvelles connaissances en bioélectromagnétisme sont venues défier la prudence conventionnelle dans chacun des trois domaines scientifiques cités plus haut.

'A aucun moment dans les dernières vingt années, le système éducatif dans les écoles ne s'est assuré qu'une majorité de citoyens avaient une compréhension même basique des appareils et des systèmes sophistiqués de communication, tels que les téléphones, la radio et la télévision. De la même façon, le génie mécanique et l'automobile restent une mer de vaste ignorance pour la plupart des utilisateurs. On s'est peu soucié de savoir si de telles connaissances devaient être considérées comme nécessaires et appropriées.

En résumé, nous sommes devenus des utilisateurs superstitieux d'une gamme toujours plus élargie de technologies, mais nous sommes maintenant incapables d'échapper au réseau Internet que nous avons tissé autour de nous'.

Le remède que William Ross Adey devait recommander, indique qu'il devrait y avoir une instruction formelle en physique théorique et appliquée, pour tous ceux qui entrent pour faire une carrière dans la recherche médicale. Il aurait pu ajouter que les physiciens devraient être formés quelque peu en matière de biologie. Cela pourrait prendre beaucoup de temps avant que les physiciens ne réalisent qu'en fait, les champs électromagnétiques peuvent faire beaucoup plus que de les réchauffer un tout petit peu.

Définitions et compléments en français :

ADN : longue molécule formée de répétitions de nucléosides constitués de quatre bases différentes ( adénine , guanine , thymine , cytosine ) et qui supporte l'information génétique , se présentant en simple brin ou en double brin ( complémentaires et antiparallèles ). La taille d'une molécule d' ADN ne reflète pas forcément la taille de l'information génétique qu'elle recèle. La molécule d'ADN est le support principal de l'hérédité. Voir le schéma ci-dessous, dans lequel les bases nucléiques sont ainsi codifiées : A = adénine, T = thymine, G = guanine et C = cytosine.


This image is a work of a United States Department of Energy * employee, taken or made during the course of an employee's official duties. As a work of the U.S. federal government , the image is in the public domain . *or predecessor organization

L' ADN , sigle de acide désoxyribonucléique , est une longue molécule que l'on retrouve dans tous les organismes vivants. L'ADN est présent dans le noyau des cellules eucaryotes , dans les cellules procaryotes , dans les mitochondries ainsi que dans les chloroplastes . Les organismes vivants les plus simples, les virus , sont constitués essentiellement d'une enveloppe (elle-même constituée de protéines ) et d'un brin d'ADN (ou d' ARN ). On dit que l'ADN est le support de l'hérédité car cette molécule a la faculté de se reproduire et d'être transmise aux descendants lors des processus de reproduction des organismes vivants. Il est à la base de processus biologiques importants aboutissant à la production des protéines. D'un point de vue chimique, l'ADN est un acide faible. Pour en savoir plus, se reporter au site suivant : fr.wikipedia.org/wiki/ADN

Anomalies chromosomiques : tout remaniement du nombre ou de la structure des chromosomes. Ces remaniements peuvent s'observer de manière constitutionnelle (ils sont alors présents dès la naissance) soit de manière acquise au cours de processus malins (ils ne sont observés alors qu'au niveau des cellules tumorales). Ils résultent d'un accident survenant soit au cours de la méiose , soit au cours d'une mitose . Ils peuvent impliquer un ou plusieurs chromosomes. On reconnaît par ailleurs les anomalies dites homogènes (quand toutes les cellules examinées portent l'anomalie) et les anomalies en mosaïque quand une fraction seulement des cellules est anormale). Leurs conséquences sont variables en fonction du remaniement considéré. En règle générale, les remaniements dits équilibrés (c'est-à-dire sans perte ni gain de matériel génétique) n'ont habituellement pas de conséquence pour le sujet porteur alors que les remaniements déséquilibrés se traduisent par des manifestations cliniques d'autant plus graves que la perte ou le gain de matériel est plus important. Source : cvirtuel.cochin.univ-paris5.fr/cytogen/2-1.htm
Des chromosomes dicentriques peuvent être associés à certaines hémopathies malignes comme, par exemple, les leucémies aiguës lymphoblastiques. Hématologie. Numéro 6, volume 1, 103-5, Supplément, Janvier-Février 2000, Actualités en recherche clinico-biologique .

Les types, fréquences et mécanismes de formation des anomalies chromosomiques chez les humains ont été traités notamment par Catherine Turleau et Marguerite Prieur , Service de cytogénétique Necker Enfants Malades, en novembre 2000. Source : college-genetique.igh.cnrs.fr/ Enseignement/genchrom/alieschrom.html

Bioélectromagnétisme : Au Laboratoire de recherche en bioélectromagnétisme de l'Université de Washington à Seattle, le professeur Henry Lai a démontré qu'en irradiant des rats pendant deux heures à la moitié de la puissance admise pour une cellule, le code génétique des cellules de leur cerveau - c'est-à-dire l'ADN- se trouve endommagé. Selon le professeur Lai, 'cela peut mener à des mutations qui causent le cancer et finalement, la mort des cellules'. Ce chercheur, également un ancien de l'Université McGill, a aussi démontré que les micro-ondes affectaient des aspects importants du métabolisme, dont la synthèse de la mélatonine, une hormone qui est impliquée dans le sommeil, entre autres. Les micro-ondes diminuent la production de la mélatonine ce qui a pour effet d'augmenter la production des déchets toxiques dans les cellules. Selon le Dr Lai, ces déchets toxiques seraient responsables des dommages observés au code génétique. Ils seraient également associés à plusieurs maladies dégénératives, dont l'Alzheimer. Source : www.radio-canada.ca/tv/decouverte/20_cell/3a.html

Champ électromagnétique ou CEM : c'est le concept central de l' électromagnétisme . On le conçoit souvent comme composition des deux champs vectoriels que l'on peut mesurer indépendamment : le champ électrique E et le champ magnétique B . Mais ces deux champs ne sont pas séparables, même si dans un référentiel donné les vecteurs E et B qui caractérisent le champ ont chacun une valeur définie en chaque point de l'espace-temps. Un champ électromagnétique donné, vu dans un autre référentiel relativiste, aura d'autres valeurs de E et de B (comme si le passage d'un référentiel à un autre transformait le champ électrique en champ magnétique, et inversement). Si le champ magnétique est nul et que le champ électrique est constant, alors on parle de champ électrostatique . Le champ électromagnétique produit une force sur une particule chargée : la force électromagnétique . Le comportement des champs électromagnétiques est décrit par les équations de Maxwell dans le cas relativiste (et classique), et par l' électrodynamique quantique lorsqu'un traitement quantique est nécessaire. La façon la plus correcte de définir le champ électromagnétique est celle du tenseur électromagnétique de la relativité restreinte. Source Wikipédia : www.who.int/topics/electromagnetic_fields/fr/

Les champs électromagnétiques naturels sont, par exemple, le champ magnétique terrestre statique auquel nous sommes constamment exposés, les champs électriques provoqués par les charges électriques dans les nuages ou par l'électricité statique produite quand deux objets sont frottés l'un contre l'autre, ou encore les champs électriques et magnétiques provoqués soudainement par la foudre, etc. Les champs électromagnétiques d'origine humaine sont par exemple générés par des sources de fréquence extrêmement basse, telles que les lignes électriques, les câblages et les appareils électroménagers, de même que par des sources de plus haute fréquence comme les ondes radio, les ondes de télévision et, plus récemment, celles des téléphones portables et de leurs antennes. Source: www.greenfacts.org/fr/glossaire/ abc/champ-electromagnetique.htm

Les champs électromagnétiques désignent la gamme des fréquences inférieures (0 – 300 GHz) du spectre électromagnétique, précédant les domaines de l'infrarouge, de la lumière visible, des rayons UV , et des rayonnements ionisants . Ils sont encore subdivisés d'après leurs caractéristiques: 1. Champs électriques et magnétiques statiques : par exemple: champ magnétique terrestre, tramway, champ électrique entre la terre et l'ionosphère. 2. Champs électromagnétiques à basse fréquence qui proviennent principalement de l'alimentation en courant. Par exemple: Cuisinières à induction , écrans , matelas de champ magnétique pour la thérapie , chauffage électrique , toutes sortes d'appareils électriques , accessoires automobiles , lampes économiques . 3. Champs électromagnétiques à haute fréquence ou rayonnement électromagnétique, émis par exemple par des équipements de communications : t éléphone sans fil , téléphone mobile , dispositifs d'écran pour des portables , réseaux sans fil , écouteur de radio , baby phone , four à micro-ondes . Des informations sur les conséquences sanitaires dues aux faibles champs électromagnétiques à basses fréquence s, les effets indirects , l'électrosensibilité, les organisations internationales concernées, des études scientifiques importantes ainsi que la législation relative aux rayonnements non ionisants peuvent également être consultées sur ce site : www.bag.admin.ch/strahlen/nonionisant/emf/f/

Au niveau de l'Union Européenne , on précise que les effets possibles sur la santé de l'exposition aux champs électromagnétiques ont été discutés lors d'une Conférence sur les aspects réglementaires communautaires de la protection de la santé dans le domaine des rayonnements non ionisants le 30 novembre 2001 à Luxembourg. La société moderne est dépendante de l'utilisation de l'électricité. Cela engendre une exposition cumulée à des champs électriques, magnétiques et électromagnétiques (CEM). Le développement rapide de l'industrie des télécommunications requiert l'installation de nouveaux relais GSM utilisés comme stations de base des radiotéléphones, qui finissent par être implantés à proximité des habitations, des centres d'affaires et des écoles et émettent des rayonnements non ionisants de faible énergie de façon permanente. En plus de cette 'exposition environnementale passive', les utilisateurs subissent une absorption des émissions de leur téléphone portable au niveau de la tête lors de son utilisation. D'autres sources d'exposition de très faible niveau à des champs électromagnétiques sont les lignes électriques aériennes (50 Hz) et les dispositifs anti-vol ou les écrans vidéo (300 Hz - 10 MHz).

Une recommandation du Conseil relative à la limitation de l'exposition du public aux champs électromagnétiques (0 Hz - 300 GHz) a été adoptée en juillet 1999, sur la base des lignes directrices de la commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants approuvées par le Comité scientifique directeur qui donne des avis sur des questions scientifiques multidisciplinaires à la Commission européenne. La recommandation préconise un système de restrictions de base et de niveaux de référence pour l'exposition globale du public. Il incombe aux États membres d'assurer que des mesures appropriées de protection de la santé soient prises. Au niveau communautaire, l'établissement de normes européennes pour les émissions des appareils de radiotéléphonie et d'autres dispositifs de basse tension devrait contribuer à assurer que ces équipements respectent les limites recommandées.

En cas de dépassement des niveaux de référence, il est recommandé aux autorités nationales d'évaluer la situation en matière d'exposition et de prendre les mesures de suivi qui s'imposent, comme l'information du public exposé, la modification de l'installation, de la conception de la source de rayonnement ou de la manière dont il est exploité. Il est également demandé aux États membres de transmettre à la Commission des rapports sur les lignes directrices nationales et les mesures prises. Ces mesures législatives ont été publiées dans un rapport sur la mise en œuvre qui contient des éléments d'information concernant certains pays candidats. La Commission suit attentivement les nouveaux développements de la recherche scientifique et des mesures internationales de réglementation dans le domaine des CEM.

Pour le moment, il n'y a pas de données concernant les effets à long terme d'une exposition faible; des études épidémiologiques à grande échelle sont en cours, dont les premiers résultats étaient attendus pour 2004. En réponse aux inquiétudes croissantes du public, en particulier en ce qui concerne l'exposition aux CEM des téléphones portables et des relais GSM, ainsi que l'augmentation rapide des applications de nouvelles technologies utilisant les radiofréquences, la Commission a demandé au comité scientifique compétent une mise à jour des avis scientifiques existants en matière de risques pour la santé liés à l'exposition aux champs électromagnétiques, à la lumière de nouveaux résultats concernant l'exposition et la recherche sur les effets sur la santé. Le comité scientifique pour la toxicologie, l'écotoxicologie et l'environnement, a formulé des avis sur le sujet . Source : europa.eu.int/comm/health/ph_determinants/ environment/EMF/emf_fr.htm

Chromosomes dicentriques : chromosomes qui résultent de la fusion, souvent dans les régions télomériques, de deux chromosomes homologues ou non homologues. Lorsque les deux centromères sont suffisamment éloignés, l'un d'entre eux perd sa fonction, formant un pseudodicentrique. Source : college-genetique.igh.cnrs.fr/ Enseignement/genchrom/alieschrom.html

Ethique : terme général utilisé pour désigner ce que l'on appelle aussi « science (étude) de la morale ». Elle cherche principalement à comprendre la nature de la moralité. En philosophie , avoir un comportement éthique signifie faire ce qui est « juste » ou « bien ». La tradition occidentale nomme parfois l'éthique : philosophie morale . C'est l'une des quatre branches principales de la philosophie , aux côtés de la métaphysique , de la logique , et de l' épistémologie . L'éthique est, avec l' esthétique , un aspect de l' axiologie , qui désigne la science des valeurs ou la théorie des valeurs morales dans la terminologie contemporaine. En fait, l'éthique est inséparable de l' esthétique , comme, dans un discours, le fond devrait être lié à la forme. L' étymologie grecque du terme éthique (par opposition à l'étymologie latine de morale ) renvoie à la philosophie grecque , que l'on peut considérer comme la source de la philosophie occidentale. En tant que régulatrice des relations sociales, on peut considérer l'éthique comme la première des sciences sociales . Ceci n'a pas toujours été perçu lors des principales étapes de l' Histoire , où l'éthique a subi d'importantes évolutions. Pour approfondir, consulter fr.wikipedia.org/wiki/Éthique

Un site francophone est consacré à la bioéthique : il traite de la génétique et de l' éthique , et en particulier des recherches sur l'embryon et le clonage, et du respect de la dignité humaine. Voir : www.genethique.org/

Par ailleurs, il existe en France le Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé, ou National Consultative Bioethics Committee for Health and Life Sciences, que l'on peut découvrir sur le site Internet : www.ccne-ethique.fr/

Fréquence radio, FR ou onde radio : c'est une onde électromagnétique de grande longueur d'onde comparée aux autres ondes électromagnétiques (ondes radar , micro-ondes , infrarouges , lumière , ultraviolets , rayons X et gamma ). Cette onde se propage rapidement dans l'atmosphère terrestre (à la vitesse de la lumière, c'est-à-dire presque instantanément à l'échelle humaine) et correctement (il n'y a presque pas d'atténuation, seulement une dilution de la puissance sur la surface couverte), elle est facile à émettre et à recevoir avec des appareils simples et peu coûteux. Elle est donc un support très important pour l'information (radio, TV). Une onde radio est classée en fonction de sa fréquence ; l'ensemble de ces fréquences constitue le spectre des radiofréquences (voir le tableau ci-après).

Il est à remarquer que les ondes sont sensibles aux obstacles plus grands que la longueur d'onde : à une puissance d'émission donnée et, toutes choses égales par ailleurs, plus la fréquence de l'onde sera faible (c'est-à-dire. plus la longueur d'onde sera importante), plus l'onde pourra se propager sur une longue distance et passer outre aux obstacles. Réciproquement, un radar sera d'autant plus précis (sera sensible à des détails d'autant plus fins) qu'il utilisera des ondes courtes : si les premiers radars avaient du mal à voir un avion (ondes décamétriques), les derniers utilisés pendant la 2eme guerre mondiale pouvaient repérer un périscope de sous-marin (onde centrimétrique). Cependant, dans le cas des ondes radios, la partie de la haute atmosphère appelée ionosphère produit partiellement un effet de miroir , qui permet aux ondes « courtes » et, dans une moindre mesure, les ondes « moyennes », de se propager en dépit de la rotondité de la terre, alors que les ondes « longues » ne profitent pas de cet effet.

Spectre des fréquences radio

Désignation

Fréquences

Longueur d'onde

ELF ( extremely low frequency )

3-30 Hz

100000 km – 10000 km

SLF ( super low frequency )

30–300 Hz

10000 km – 1000 km

ULF ( ultra low frequency )

300–3000 Hz

1000 km – 100 km

VLF ( very low frequency )

3 à 30 kHz

Myriamétrique, 100 km à 10 km

LF ( low frequency )

30 kHz à 300 kHz

Kilométrique ou ondes longues, 10 km à 1 km

MF ( medium frequency )

300 kHz à 3 MHz

Hectométrique ou ondes moyennes, 1 km à 100 m

HF ( high frequency )

3 MHz à 30 MHz

Décamétrique ou ondes courtes, 100 m à 10 m

VHF ( very high frequency )

30 MHz à 300 MHz

Métrique, 10 m à 1 m

UHF ( ultra high frequency )

300 MHz à 3 GHz

Décimétrique, 1 m à 10 cm

SHF ( super high frequency )

3 GHz à 30 GHz

Centimétrique, 10 cm à 1 cm

EHF ( extremely high frequency )

30 GHz à 300 GHz

Millimétrique, 1 cm à 1 mm

Génome : c' est l'ensemble du matériel génétique d'un individu ou d'une espèce . Les gènes ne constituent qu'une partie du génome. Celui-ci est constitué de molécules d' acides nucléiques : l' ADN et l' ARN . Chez l'homme, le génome est réparti sur 24 chromosomes soit 22 autosomes et 2 gonosomes . Il ne faut pas confondre le génome et le caryotype , qui correspond au nombre de chromosomes dans un noyau cellulaire. Chez les virus , le génome est contenu soit dans une molécule d'ADN simple ou double brin, soit dans une molécule d'ARN. Chez les procaryotes (exemple : bactéries ), on distingue le génome chromosomique, contenu dans une molécule d'ADN circulaire, et le génome extrachromosomique, contenu dans des plasmides et des épisomes . Chez les eucaryotes , on distingue trois types de génomes : le génome nucléaire (dans le noyau), le génome mitochondrial (dans les mitochondries ), transmis par la mère (1) et le génome chloroplastique (dans les chloroplastes ), chez les plantes . (1) Lors de la reproduction, le corps du futur œuf provient de la mère et contient les mitochondries et la moitié du futur génome nucléaire. Les gamètes mâles fournissent l'autre moitié du génome nucléaire.

Organisme

Taille du génome (Mpb))

Virus

Bactériophage ?

0,05

Procaryotes

Escherichia coli (bactérie)

3,6

Eucaryotes

Saccharomyces cerevisiae ( levure )

12

Caenorhabditis elegans (ver)

97

Arabidopsis thaliana (crucifère)

125

Drosophila melanogaster (mouche)

180

Homo sapiens ( homme )

3 200

Zea mais ( maïs )

2 500

Amoeba dubia (amibe)

675 000

La science qui étudie le génome est la génomique . La taille du génome [tableau ci-dessus] se mesure en nombre de nucléotides , ou bases . La plupart du temps, on parle de pb (pour paire de bases , puisque la majorité des génomes est constituée de doubles brins d' ADN ou bien d' ARN ). On emploie souvent les multiples kpb (pour kilo-base) ou Mpb (méga-base), qui valent respectivement 1.000 et 1.000.000 bases. La taille du génome peut être exprimée en pg (picogrammes), ce qui correspond à la masse d'ADN (haploïde) par cellule. 1 pg représente environ 1 000 Mpb (978 Mpb précisément). La taille du génome peut varier de quelques kilo-bases chez les virus à plusieurs centaines de milliers de Mb chez certains eucaryotes . La quantité d'ADN, contrairement à ce qui a été longtemps supposé, n'est pas proportionnelle à la complexité d'un organisme; ainsi, l' amibe Amoeba dubia , un organisme unicellulaire, a un génome environ 200 fois plus grand que Homo sapiens . Ce constat est fréquemment appelé paradoxe de la valeur C .

Le génome humain était estimé à un peu plus de 30.000 gènes. Cette estimation a été revue à la baisse en 2004 et se situe maintenant entre 20.000 et 25.000 - un peu moins, donc, que l' Arabidopsis citée dans le tableau, qui en a 27.000. Information provenant d'un article de Wikipédia, sur le site : www.recherche.fr/encyclopedie/Génome

Leucémie : maladie identifiée à partir des leucocytes, ou globules blancs, qui se trouvent en quantité excessive. Aujourd'hui les leucémies rassemblent divers cancers de globules sanguins présents à la fois dans le sang et la moelle osseuse qui les fabrique. Elles touchent principalement les leucocytes et présentent des aspects différents selon deux caractères principaux : le type de globules concernés et l'évolution, aiguë ou chronique. Les globules en excès sont des lymphocytes, jeunes dans la leucémie aiguë lymphoïde ou lymphoblastique, mûrs dans la leucémie lymphoïde chronique. ce sont des granulocytes, lignée de cellules de la moelle osseuse ou myéloïde, dans la leucémie aiguë myéloïde, la leucémie à promyélocytes et la leucémie myéloïde chronique. On étend ce terme à la prolifération rare de globules rouges (maladie de vaquez) ou de plaquettes (thrombocytémie), comme dans le cadre des syndromes myélo-prolifératifs où les globules correspondants existent en excès dans le sang. On assimile aux leucémies des cancers de cellules sanguines comme les myélomes multiples qui envahissent la moelle osseuse mais où la présence de cellules tumorales dans le sang est minime, exceptionnelle ou tardive. Avec les lymphomes malins (maladie de hodgkin et lymphomes non hodgkiniens), les leucémies représentent les cancers du sang, ou hémopathies malignes, que l'on oppose aux autres cancers dits ' tumeurs solides '.

Les leucémies sont des cancers qui ont été très popularisés, sans distinguer leurs différentes formes. Elles représentent les maladies qui frappent et tuent ' injustement ', notamment des enfants, et servent dans des romans ou des films pour figurer la fatalité comme dans les romans et films love story ou l'arbre de Noël. C'est aussi le prototype de cancer généralisé qui entraîne rapidement la mort. Les leucémies de l'enfant sont des maladies où les progrès thérapeutiques ont été, comme pour la maladie de hodgkin, spectaculaires : elles tuaient toujours au milieu du XXe siècle, elles guérissent dans la majorité des cas. Source : Bernard Hœrni, 16/5/2002 mise à jour le 24/02/2003 sur le site accessible par : www.fnclcc.fr/fr/patients/ dico/definition.php?id_definition=917

MT et microT : L'unité de mesure des champs magnétiques est le Tesla (T) . Un T (tesla) = 1.000 mT (millitesla) = 1 000 000 microT (microtesla). On mesure parfois les champs magnétiques, en particulier aux Etats-Unis, en gauss (G) et milligauss (mG) :1 G = 100 microT. Le champ magnétique terrestre varie de 0,03 à 0,07 mT. Un aimant classique, tel qu'on le trouve dans un haut-parleur, produit un champ magnétique statique de l'ordre de 1 à 10 mT dans un rayon d'environ un centimètre autour de ses pôles. Le champ magnétique statique le plus élevé auquel, sauf conditions accidentelles, on est exposé est celui d'un examen par IRM (Imagerie par résonance magnétique) ; sa valeur maximale est de 2 T. Pour en savoir plus sur les champs magnétiques et la santé, voir : www.naturosante.com/rubriques/ chroniques/abs31/abs31.php?14

Neuroblastome ou Tumeur de la crête neurale : c'est une tumeur maligne des cellules de la crête neurale, qui donnent naissance au système nerveux sympathique. Il s'agit d'une tumeur de l'enfant jeune (90 % ont moins de 5 ans au diagnostic) qui représente 8 à 10 % des cancers pédiatriques. Le neuroblastome peut se développer à partir d'une quelconque partie du système nerveux sympathique, le plus souvent au niveau abdominal. Au moment du diagnostic, la tumeur peut être localisée à un seul organe, au niveau local ou régional, ou être d'emblée disséminée. Les sites métastatiques les plus fréquents sont l'os, la moelle osseuse, le foie et la peau. La particularité clinique du neuroblastome est son évolution variable.

Pour en savoir plus, se reporter aux auteurs : Drs. M. Schell et C. Bergeron (juin 2005).

Source : www.orpha.net/consor/cgi-bin/OC_Exp.php?Lng=FR&Expert=635

Principe de précaution : il est relatif aux mesures qui peuvent être prises en cas d'incertitude scientifique sur les conséquences des risques éventuels pour l'environnement. Ce principe a notamment fait l'objet d'un ouvrage en français : Le Principe de précaution : rapport remis au Premier ministre, KOURILSKY Philippe, VINEY Geneviève. Paris; Odile Jacob : La Documentation française; 2000; 405 pages. Référence éditoriale : www.ladocfrancaise.gouv.fr/ rapports-publics/004000402/index.shtml

Sous l'égide de la Fondation Sciences Citoyenne, un avis de la Commission Française du Développement Durable (CFDD) sur ce principe de précaution a été publié en mars 2000. Consulter le site suivant : sciencescitoyennes.org/article.php3?id_article=72

Selon les services de l' Union Européenne , le principe de précaution peut être invoqué quand il est besoin d'une intervention urgente face à un possible danger pour la santé humaine, animale ou végétale, ou pour la protection de l'environnement dans le cas où les données scientifiques ne permettent pas une évaluation complète du risque. Il ne peut pas être utilisé comme prétexte pour des actions protectionnistes. Ce principe est surtout appliqué pour les cas de danger pour la santé publique. Il permet, par exemple, d'empêcher la distribution ou même de retirer du marché des produits susceptibles d'être dangereux pour la santé. europa.eu.int/scadplus/leg/fr/lvb/l32042.htm

Le sujet a été discuté dans de nombreux pays et notamment en France et en Belgique . Voir respectivement les sites suivants : www.dossiersdunet.com/rubrique31.html et www.belgochlor.be/fr/H501.htm

Le site suivant donne accès à de nombreuses approches et discussions concernant le principe de précaution : portaildurisque.iut.u-bordeaux1.fr/maitgestprec.htm

Radicaux libres : un radical «libre» ou radical est un atome ou une molécule possédant un ou plusieurs électrons non appariés (appelé aussi électron célibataire) sur sa couche externe. Il se note par un point . La présence d'un électron célibataire confère à ces molécules la plupart du temps une grande instabilité et donc une liberté très relative puisque sa durée de vie est très courte du fait de sa grande réactivité. Ces espèces, dont la production est un phénomène physiologique naturel lié à l' oxydation ou à la réduction , peuvent alors s'attaquer aux composés vitaux des cellules . Ces radicaux libres instables recherchent d'autres électrons avec lesquels ils pourraient s'apparier.

Certains composés formés peuvent être des E.R.O, ou Espèces Réactive d'Oxygène tel que le peroxyde d'hydrogène , toxiques pour le vivant. Les radicaux libres peuvent s'attaquer à l' ADN en perturbant sa réplication, entraînant des mutations et des cancers (ou la mort cellulaire, par apoptose ou nécrose ) aux membranes cellulaires pouvant mener par exemple au durcissement des artères et à des problèmes cardiovasculaires, à la détérioration du collagène et donc à la rigidité des tissus.

L'organisme possède un certains nombre de moyens de défenses contre les atteintes des radicaux libres mettant en jeu le système immunitaire et des enzymes comme certaines catalases , la glutathion peroxydase et la glutathion réductase . Les antioxydants tels les vitamines E et C , les caroténoïdes , le zinc , certains polyphénols , des huiles essentielles ... peuvent être de puissants capteurs de radicaux libres. La formation de radicaux libres dans l'organisme est constante et nécessaire à la vie, mais les excès dépendent de facteurs extérieurs tels que le stress, la fatigue et l'exercice physique intensif, la consommation de tabac, d'alcool, les pollutions atmosphériques ou dans une salle où l'air ambiant est mal renouvelé, ou encore par des rayons ionisants , tels que les rayons X. Source : fr.wikipedia.org/wiki/Radical_libre

Sûreté : l a sûreté biologique concerne toutes les mesures de prévention permettant d'éviter la perte d'intégrité biologique, en particulier dans le domaine de la santé humaine et de l' écologie . Elle se rapporte entre autre à l'agriculture en référence aux risques suivants : contamination s génétiques ( virus ou gènes transgéniques ), contamination par des prions ( épizootie d' encéphalopathie spongiforme bovine ), ou à la réduction des risques de contaminations bactériennes ). Dans le domaine médical, la sûreté biologique fait par exemple référence aux transplantations d'organes ou de tissus d'origine biologique, à la thérapie génique , aux risques de maladies virales, aux maladies nocosomiales , ou aux différents niveaux de protection dans certains laboratoires. Jusqu'à présent, la sûreté biologique est essentiellement perçue comme relative au secteur agricole, mais certains groupes de pression cherchent à étendre sa définition jusqu'aux risques post-génétiques : nouvelles molécules, formes de vie artificielles, voire des robots , qui pourraient déstabiliser la chaîne alimentaire . Certains estiment que la sûreté biologique nécessite l'application du principe de précaution , et qu'une nouvelle définition axée sur la nature biologique de l'organisme menacé, plutôt que sur la nature du danger lui-même. En présence de dangers tels que les robots, la guerre biologique ou les bactéries artificielles [génétiquement recombinées], les mesures de précautions appliquées dans le cadre de la sûreté biologique ne sont probablement pas suffisantes, mais elles concernent plutôt le domaine plus complexe de la sécurité biologique . Information récupérée du http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%BBret%C3%A9_biologique

Taux spécifique d'absorption = TSA ( SAR ou specific absorption rate en anglais) : c'est la grandeur qui sert à mesurer la 'dose' absorbée de champs de fréquences radio comprises entre environ 1 MHz et 10 GHz, selon l'Organisation Mondiale de la Santé ou OMS, qui traite des champs électromagnétiques et de la santé publique : les radars et la santé humaine, sur le site suivant : www.who.int/mediacentre/factsheets/fs226/fr/

On parle également de débit d'absorption spécifique = DAS, de l'énergie moyenne sur l'ensemble du corps ou sur une partie quelconque du corps ; il est défini comme le débit avec lequel l'énergie est absorbée par unité de masse du tissu du corps, elle est exprimée en Watts par kilogramme (W/kg). Voir le Publication au Journal Officiel de la République Française en date du 5 mai 2002, Décret n°2002-775 du 3 mai 2002, relatif aux valeurs limites d'exposition du public aux champs électromagnétiques émis par les équipements utilisés dans les réseaux de télécommunication ou par les installations radioélectriques. Site : www.legifrance.gouv.fr/texteconsolide/PCHTK.htm

Cette valeur DAS correspond par exemple à la puissance maximum d'émission du téléphone cellulaire au moment de son émission. Les recommandations de l'Union Européenne fixent les valeurs de DAS limites à 2,0 Watts par kg, ou 0,02 watt par 10 grammes de poids corporel. Les téléphones portables qui présentant une valeur DAS maximale inférieure à 0,6 W/kg (Watts par kilo) ont droit au label écologique « Blauer Engel ». Le protocole de mesure du DAS repose sur la réglementation européenne EN-50361 de juillet 2001. Les tests DAS sont effectués en position d'utilisation normale dans toutes les gammes de fréquence et pour les puissances d'émission maximales autorisées. La puissance des téléphones portables varie en fonction de la puissance du signal reçu de l'antenne relais GSM. Pour en savoir plus, consulter le site de Marc FILTERMAN : membres.lycos.fr/filterman/gsm-das-motorola.htm

Traduction, définitions et compléments en français :
Jacques Hallard, Ing. CNAM, consultant indépendant.
Adresse : 19 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France
Courriel : jacques.hallard@wanadoo.fr
Fichier : Santé – Confirmed Mobile Phones Break DNA and Scramble Genomes I-SIS french.7

Article first published 17/01/05


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